vendredi 9 novembre 2007

Commentaire comparé - Chaires souffrantes et tourments de la mort

Commentaire très ragoutant sur les quatre textes du programme, enjoy !


INTRODUCTION :

- Quatre œuvres : s’articulent autour de la problématique de la mort.
- Quatre extraits : personnages face au scandale de la souffrance, annonciatrice à chaque fois de la mort, une mort inéluctable après laquelle il n’est pas question de seconde vue → vie humaine entière se joue au moment de la mort et est menacé de disparaître à jamais.
- Description souffrances physiques, soit présentes soit perspective.
Sénèque : Hercule brûle de partout et se révolte contre cette douleur intolérable qui le terrasse, lui, l’éternel vainqueur
Balde : description de la mort par le chœur qui veut dissuader Menulema de s’y abandonner → la détermination du personnage central ne sera jamais remise en question
Claudel : Princesse qui ne voulait pas mourir a été crucifié par le déserteur
Suarès : le PE et sa PS quitte ville en ruine dont ils ont été chassé et marchent vers la mort.
→ Passage étrange qui renverse tous ses éléments. Se comprend par rapport à l’enjeu de la scène dans la pièce annoncé par Thanatos : devant nous le fond de la nature se contemple càd nature humaine après perte de l’innocence (représenté par Ellys) => passage contre nature (la nature est mon ennemie)
=> PS freinant devant mort et le PE y courant → paradoxe ville en ruine derrière / mort devant => ≈ contrepoint des autres txt : enfer dans le monde vivant, tout est dirigé v. mort (PE = mauvais / PS ≠ acceptation de la mort permet mise en relief de son frère)
- 5 personnages royaux ou important → enjeu : surmonter à force de volonté les souffrances et la peur de la mort pour acquérir gloire et royauté réelle (celle des actes Vs naissance)

Pb : Comment la souffrance et la mort entrent-elles en opposition avec l’humanité des personnages qui parviennent, grâce à une acceptation stoïcienne de leur destin et par la force de leur volonté, à surmonter et transcender ces deux scandales de la condition humaine, dépassant ainsi cette même humanité ?

PLAN :
I- La souffrance et la mort comme preuve de l’humanité
II- La souffrance et la mort assumées : une porte vers le dépassement de cette humanité


I- LA SOUFFRANCE COMME PREUVE DE L’HUMANITE


1) DESCRIPTION DES CHAIRES SOUFFRANTES :

- L’expression de la souffrance physique passe en grande partie par des isotopies du corps et de l’anatomie avec un vocabulaire cru et réaliste, voire minutieux dans le cas de Sénèque.

a/ Sénèque : vocabulaire cru et réaliste avec description minutieuse de l’anatomie et des progrès du mal dans le corps :
o Infixus meas medullas : enfoncés dans mes moëlles → rejet
o Arentes fibras : fibres desséchées → à la rime
o Sanguinis
o Tumidi pulmonis : poumon enflé
o Sicato iecur : consume mon foie → à la rime
o Cutem : peau
o Membra : membres
o Hausit medullas : consumer mes moëlles
o Ossibus vacuis : mes os vides
o Direpta cute : la peau arrachée → à la rime
- progrès jusqu’à réel anéantissement du corps : progression du mal marquée par une suite d’enchaînement : chaque partie de son corps touchée par le mal a des conséquences sur d’autres jusqu’à former un cercle vicieux qui part de l’extérieur du corps pour rentrer jusqu’au plus profond de ses chaires > les fait pourrir > brisent son corps de l’intérieur et fait s’écrouler tout l’édifice (compagibus discussa : charpente brisée)
Cancer fixé dans moëlles
Sanguinis vigor > distendit > arentes fibras pulmonis
Ardet felle > siccato > iecur
Lentus vapor > auexit > sanguinem
=> Cutem > membra > latus > artus > medullas > ossibus < corpus
- Hercule : métaphore bâtiment en feu : exprime immensité de son corps et férocité du mal qui le ronge, réduisant à néant son immense charpente :
→ isotopie du bâtiment et du feu : feruida, plaga, arentes, ardet, siccato + urit, exedit, hausit, consumpsit // pestis x2 (maladie / ruine, destruction), ruptis (rompre), compagibus (construction formée d’un assemblage), discussa (fracassé), colapsa (s’écrouler)
=> anéantissement du corps.

b/ Claudel : anticipation de la mort de la Princesse par imagination du déserteur + description par Princesse → isotopie de la souffrance
o Rattache cette peau sur tes épaules : peau de bête dt elle est recouverte – Ms : écorchée vive, sa propre peau qui lui dénude la chair au-dessous du bras => te dépèceront
o T’arracheront les jambes
o Les corbeaux t’extirperont les yeux
o Clous sont enfoncés jusqu’à la tête
o Mon sang jaillit en haut, et il tombe sur ma tête et il descend le long de mon corps
o Je suffoque
- Objet de la souffrance (mains), ce qui peut la provoquer (mouvements ou états) et leurs conséquences. [favorisent vb plutôt que substantifs]
o Je suis fixée
o Tendue
o Je ne puis trépigner sur la terre
o Si je reste, posant ainsi sur les deux pieds
o Si je me lève sur la pointe des pieds
→ énumération + parallélisme de construction qui souligne l’impossibilité de trouver une position non douloureuse.

c/ Balde : n’exprime pas douleur du corps mourrant mais détresse du mort face à vision cauchemardesque de la mort comme homme tronqué.
- Description par le négatif, décrit vanité → énumération de tout les éléments physiques qui lui manque → double image : personnification de la Mort + description du cadavre (de Menulema) après mort.
o Nullo capillos
o Nullo colore → hypozeuxe
o Oculo carens
o Binos orbeis vacuos
o Auribus caducis
o Naribus truncis → hypozeuxe
Balde allie ici l’anéantissement du corps et celui des sens : ne voit plus, n’entend plus, ne sent plus… => imaginaire collectif de la Mort privé de sens humain, et de la lumière du soleil (blafard), sans conscience de soi-même (nec se tuetur ipsum)




d/ Suarès : deux fois question de la souffrance puisqu’il y a deux personnages → le PE ne souffre pas encore mais évoque son martyre prochain ; la PS souffre en marchant, angoisse devant sa mort mais n’en évoque pas directement les souffrances → par le biais de celles de son frère : J’ai résolu de vous faire ce qu’on me fera => opposition du frère et de la sœur permet de mettre en relief le caractère contre-nature du PE : ne souffre pas, froid face à la mort, radicale opposition avec sa sœur.
- Vocabulaire cru, distordant le corps humain jusqu’à ce ne plus ressembler à un homme, voire l’assimiler à un quartier de viande :
o Les pieds mutilés jusqu’à la cheville
o Mes moignons qui suppurent
o T’égorger
o Abattoir
o Je pendrai aux crocs (…) partagé par le milieu, mon foie d’un côté, et mon cœur de l’autre → sacrifice antique
o Ecarteler
o Sang
- Opposition soulignée par couleurs : empereur jaune / nature toute verte = Reine de Jade (vert aussi) → PE Vs nature, inhumain :
Cf. 1ère tentative d’assassinat ac strychnine (alcaloïde toxique, poison contre les animaux nuisibles)

e/ Douleur concentrée sur un membre emblématique : forte portée symbolique dans le passage ou dans l’œuvre.
- Sénèque : les chaires en générale et moëlles → à l’origine de l’effondrement de tout son corps une fois que ses os sont vides
→ occurrences x3 (en rejet après vb) => de rongement depuis l’intérieur => réduit son corps, source de sa force.
- Balde : vanité et double symbolisme → pas question de souffrance => symbolise Mort, époux choisi par Menulema (mourir vierge = au cœur du passage)
- Claudel : mains, origine de la souffrance => outil de charité de la Princesse + rapprochement JC
- Suarès : pieds de la PS → souffre sur la route qui mène à la mort, la force à la ralentir tandis que son frère avance et la tire violemment derrière lui (Pourquoi me tirez-vous di durement avec vous ?) → opposition attitude PE/PS sur la route vers la mort


2) LE SCANDALE DE LA SOUFFRANCE ANNONCIATRICE DE LA MORT, ET L’ANGOISSE FACE A CETTE DERNIERE :

- Personnages désarmés devant mort inattendue et inéluctable → jamais mort naturelle, aucun n’a l’âge => contraints.
- Deux types d’angoisse :
o ≠ vie après mort → inconnu, néant + souffrance qui dure [le corps d’Hercule disparait]
o Mort inattendue contredit projet (Hercule, PE)
- Mort met hommes sur pied d’égalité ac destin commun → révèle leur humanité avec leur angoisse et leur vulnérabilité.


a/ Sénèque : Hercule au sommet de sa gloire n’admet pas douleur qui le ronge = scandale. Souffrance et mort sans issue provoque chez lui la révolte.
- Nefas x2 à la rime : « ce qui est contraire à tout principe », « contraire à la volonté des dieux », « ce qui est impie » → scandale de la souffrance atteint un tel paroxysme qu’elle ne peut ê accepté par les dieux.
- Double angoisse dès le début : interjection Eheu + accusatif d’exclamation :
o Honte de sa faiblesse : va jusqu’à lui faire verser ses larmes, ne peux physiquement pas supporter douleur → Unde iste fletus ; Tibi cessit uni primo et ante omnis mihi (« le premier, avant tous, tu m’as arraché des pleurs »)
o Mort honteuse → Perdidi mortem totiens honestam (tant de fois j’ai perdu une mort glorieuse)
- Angoisse exprimée par personnification de la douleur ac détermination croissante : (1ère partie) quis scorpios, quis cancer > nefas > pestis > malum → pose la douleur en sujet, régit vb marquant progression douleur (consumpsit, fecit, abstulit, exedit)
=> pv → mal rongeant corps jusqu’à disparition – Ms : pas les chaires souffrantes qui se muent en pourriture (la pourriture disparaîtrait alors quand il n’y aurait plus de chaires) : pourriture = entité indépendante, dévorante, nécessitant du combustible => Pesti satis Herculea non sunt membra => le corps ne suffit plus, disparaît, mais la pourriture reste.
Ms : entité invisible, angoisse de l’inconnu qui annonce mort → Omne es malum nullumque (« Tu es tous les maux et tu n’en es aucun ») ; quis voltus tibi est ? (« Quel est ton visage »)
- Angoisse se concentre finalement sur honte de cette mort sans gloire


b/ Balde : angoisse jamais exprimée par Menulema → revient jamais sur sa décision
- Vision d’horreur du crâne : image tradi de la mort, perte des sens, engloutissement de la vie → Tenebricosi oris antrum (« l’antre d’une bouche ténébreuse » à la rime).
- Tabou : ne doit pas nommer la mort, passe par périphrases (Ferale, turpe, faevum (…) monstrum → inscription de l’interdiction en plein milieu de la périphrase), métaphore (Faeda larva ; monstrum x2 à la rime ac majuscule) et description.
- Inhumain : imago dira toto (…) divertit a figura => cf. Sénèque ≠ visage
→ vanité = nouvel époux de la vierge


c/ Claudel : Princesse ne veut pas mourir initialement → angoisse devant la perspective de la douleur, et du temps qui doit s’écouler avant mort.
- Appelle à témoin soleil : maître du temps, marque écoulement de la journée (le déserteur lui a donné nuit comme ultimatum) → spectateur insensible qui ne se presse ni ne ralentit
=> jusqu’à x3 : graduation jusqu’à fin + apostrophes ô mains ! x3 ; ô lumière ; ô soleil ; ô Dieu x2 → rapp. jusqu’à la tête des clous => idée d’extrême et de constance, rien ne l’écourtera, boira le calice jusqu’à la lie.
- Regret de ce qu’elle perd : mariage ac analogie clous / liens nuptiaux.


Suarès : angoisse représentée par PS qui refuse d’avancer.
- Vous n’êtes pas un bon frère ; que vous êtes cruel ; que vous êtes méchant ; plus méchant (…) plus atroce que l’ennemi ? → rapport au frère qui ne ressent pas même angoisse.


3) LE MARIAGE ET LA MORT :

- Trois fois question de mariage ac relation ac mort → se substitue au mariage humain => anéantissement final puisque par définition impropre à donner la vie.

- Balde : thème central de pièce = moreris virgo (empêche l’avènement du Messie) → possède un fiancé mais lui préfère la mort => Rubentibus, venustis, quos noster Orbis offert, sponsis valere jussis ! (« après avoir congédié les fiancés beaux et bien portants que t’offre la Terre ») ≠ Isti monstro nubes (« c’est ce monstre que tu vas épouser »)
- Question centrale du passage, mise en valeur par un effet de clausule à la fin ac démonstratif isti et monstro à la rime après description => conclusion = construction rhétorique.

- Claudel : association entre mains retenues par clous et enserrées dans liens nuptiaux → Mais ces clous vous conviennent mieux [comme époux]

- Suarès : le PE veut tuer la PS pour sauver l’honneur de dynastie → le dictateur pense à vous écarteler dans son lit // Vous, les filles d’empereur, vous êtes toujours prêtes à revivre dans l’esclavage de la couche => pour éviter union ac ennemi, la marie à la mort ó Ellys est amoureuse de la mort.
Mariages x3 ó double anéantissement

TRANSITION : personnages retrouvent leur pleine humanité au moment d’ê confronté au destin commun.
Absence de mention de vie après mort : anéantissement de l’homme → importance du passage vie/mort = ultime action
Reconnaissance mort inéluctable + force supérieure => vaincre en l’acceptant par une optique stoïcienne → change sa portée


II- LA MORT ASSUMEE : UNE PORTE VERS LE DEPASSEMENT DE CETTE HUMANITE


1) LA QUESTION DE LA ROYAUTE :

- Quatre personnages royaux + Hercule prétendant à la divinité // Menulema : fille de juge victorieux = statut important.

a/ La souffrance et la mort remettent en question leur statut : défi vis-à-vis de la mort
- Hercule : travaux extraordinaires, réclamait divinité => la souffrance et mort remettent en cause ses prétentions en rappelant son humanité → indignes de lui.
- Princesse : tuées par un déserteur par vengeance → veut l’humilier, indigne => doit tenir son rang et endurer : Rustre ! Je suis une Reine ! La suprême dignité Humaine me fut remise et je n’en puis être dépouillée (…) Qu’y a-t-il de commun entre toi et moi ?
- PE : destitué de son trône, chassé de ville, dynastie menacée par volonté de envahisseur de s’unir à sa sœur → Je suis dépossédé du règne.

b/ Menulema : opposition chœur / Menulema → mort = honorifique depuis le début pour elle => défaite du chœur qui veut lui barrer la route
→ ≠ Hercule et PE : scandale ici c’est de vouloir l’empêcher de mourir → Ut calle recto non revertar ad patrem ? Ut me retardet frigidus leti pavor ! (« Que je ne retourne pas tout droit à mon père ? Que me retarde la froide peur de la mort ! »)

c/ PS : paradoxe de la souffrance qui marque son rang royal (A mes moignons qui suppurent on reconnaît la plus haute des princesses) => scandale = manière dont mort l’atteint : main de son frère qui veut pas qu’elle lui survive (Vous ne règnerez pas à ma place)
=> seule qui ne se soumettra pas à la mort et qui ne la transcendera pas → contrepoint : souffrance = marquait de son rang.


2) VOLONTE HUMAINE FACE A LA MORT :

- Passage doit amener personnages à assumer leur mort : prise de conscience de l’inéluctabilité de la mort > sert à rien de le combattre > optique stoïcienne d’acceptation de ce qui n’est plus en leur pouvoir, il faut assumer mort (condition mortelle pr Hercule)
- Moment d’arrêt sur pente où décide de prendre destin en main.

a/ Sénèque : dernière phrase de 1ère partie = pivot : pro quantum est malum quod esse vastum fateor.
- Cesse de se dénigrer à cause de sa faiblesse due à condition mortelle → élève la douleur, lui reconnaît pv et gdeur // rappel de ses travaux remémore sa propre force (Hydre et Cerbère) => les ramène à un pied d’égalité, plus honteux de souffrir.
- Allusion à Cerbère : a déjà vaincu la mort → défi
- Mihi ignotum malum : référence en matière de monstre, sous-entend qu’il les a tous affrontés
- Nelle progression dans formation du mal comme sujet : interjection (o dirum malum !) + s’adresse à lui à la P2 et impératif (procede)
- Le reconnaît comme adversaire à sa taille → compare leurs attitude : le somme de se montrer au grand jour (procede) ó v. 1516.17 palam x2 à la rime => l’appel à lui, veut connaître son mal pour l’assumer pleinement, multiplie interrogations sur identité.

b/ Balde : détermination de Menulema

c/ Claudel : sursaut de royauté articulé autour de conjonction mais = retournement → Mais cela est bien ainsi et je ne me plaindrai pas. Je mourrai debout, comme il convient très bien à ceux de ma race (isolement de Je mourrai debout)

d/ Suarès : contrepoint → aucune ne change de position.

e/ Pourquoi mourir ? Se soumettent à puissance plus forte que la leur qui leur apporte la mort ó rapport à ceux qui les tuent
Sénèque : destin / dieux > stoïcisme
Menulema : père et vœu du à Dieu > obéissance
Princesse : déserteur > rang royal
=> Contrepoint PS : tuée par frère → contre nature, inhumain.


3) FAIRE FACE A LA MORT : COMMENT MOURIR ? et AU DELA DE LA MORT :

- Une fois admis caractère inéluctable de la mort et supériorité de cette fatalité : équation mort et statut royal > obligation de transcender la mort après l’avoir assumé pleinement.
- But : conserver statut royal et aller plus loin en l’obtenant non plus de la naissance mais par actes.

a/ Sénèque : Hercule reconnaît douleur comme adversaire valable après avoir rappelé sa propre valeur => O malum simile Herculi → mort glorieuse ac adversaire à sa taille.
- Adversaire s’est hissé à sa hauteur : Hercule demeure la référence de la force → nom x2 à la fin des deux passages = U de mesure pour force de la douleur.
- Douleur devient ultime travail après énumération de ses travaux → renforce sa gloire en se soumettant aux dieux et au destin qu’il provoquait orgueilleusement au début.
ó Hercule combat les monstres : rapp. Jephtias, la mort est un monstre, l’ultime monstre, celui qui finit toujours par avoir raison des hommes – Pb : maîtriser son destin → Hercule meurt qd mm mais de son propre chef et selon ses propres règles.
Bref pour lui : « le dernier ennemi qui sera détruit c’est la mort » J


b/ Balde : Menulema ne fléchit pas et remporte victoire Vs ceux qui voulait la détourner de son devoir => gloire et couronnement de sa vie = mort par obéissance à son père et à Dieu, mort pour la patrie ; doublement glorieuse comme préfiguration du Christ alors que chœur critiquait sa mort en tant que vierge par peur de manquer le Messie.


c/ Claudel : endure souffrances pour prouver son rang royal, assume pleinement sa mort :
- Position crucifiée devient naturelle à une fille de roi (Je mourrai debout, comme il convient très bien à ceux de ma race) = Hercule augmentant son supplice en se couchant sur un bûcher alors que son corps brûle de prtt
→ Je suis fixée au poteau ! mais mon âme royale n’est pas entamée, et, ainsi, ce lieu est aussi honorable qu’un trône.
- Passe l’épreuve de son humanité et de sa royauté → droit d’appeler au secours, droit à l’espérance, derniers mots du passage : O Dieu, ayez pitié de moi !
=> Pendant positif à la mort de Cébès malgré tragique de la situation : ne voulait pas mourir mais assume => capable de volonté comme Td’or (fait parti des hommes nouveaux)
Ne demande intercession qu’après avoir prouvé sa volonté, peut ê faible à prst + connaît charité, peut donc y faire appel ≠ Cébès qui réclame rédemption de Tête d’or qui ne connaissait pas charité et ne pouvait donc l’aider.
=> pourra donner espérance et charité à Tête d’or qd mourra.
=> identification au Christ par supplice souligne apothéose ; cri de la fin = 2 possibilité :
o « Abba » : cri d’angoisse (Eli Eli lema sabacthani)
o « Jésus souviens-toi de moi » : cri d’espérance, prière pour rédemption.


d/ Suarès : anéantissement total sans rien de changer
PS + PE = 1 homme → divisé en deux => humanité ≠ honteuse, doit posséder son côté faible + volontaire pr être humain (≠ anormal de craindre la mort et de souffrir)


CONCLUSION :
- Tous les personnages ac souffrances en perspective ou présentes, et confrontés à mort → angoisse fait ressortir leur humanité > sursaut de volonté paradoxalement ≠ combattre mal – Ms : acceptation => transcender mort.
- ≠ vie après mort → pb : homme face à ce qu’il a de plus humain : mort => assumer sa mort c’est la dépasser et donc dépasser son humanité qui inclut la condition de mortel.
=> scandale de la douleur = outil de l’ultime gloire et réelle couronnement.
- Double problématique de Tête d’Or et Sénèque : volonté + stoïcisme.

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